Relations avec Les Disciples  

 

"JE SUIS AVEC VOUS"

 

Mère donne toujours à chacun l'amour dont il a besoin.*

11 ramier 1933

 

Je suis toujours présente dans ton cœur, consciemment vivante en toi.*

2 septembre 1935

 

Ouvre ton cœur et tu me trouveras déjà là.

 

 

Ne t'agite pas, reste tranquillement concentré dans ton cœur et tu m'y trouveras.

Avec mes bénédictions.

1er octobre 1935

 

Entre profondément dans le temple et là tu me trouveras.*

11 février 1938

 

De toutes les âmes qui aspirent, je prends toujours soin personnellement.*

27 décembre 1957

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Mère est avec tous ceux qui sont sincères dans leur aspiration à une vie divine.*

26 mars 1971

 

Mère, de temps en temps je sens cette vibration nouvelle qui arrive, qui descend en moi, elle apporte avec elle de la vigueur, de la Force, de la joie, de la... je ne sais pas quoi, c'est si joli. Voilà, ma Mère.

 

Je suis toujours avec toi intérieurement.

Bénédictions.

19 mai 1971

 

Maman, je m'offre à Toi sans cesse. Me voilà, Maman.

 

Je te prends sur mon cœur et te garde là.

Bénédictions.

5 juin 1971

 

Je suis toujours présente près de toi  —  en toi  —  et mes bénédictions t'accompagnent.

 

 

Soyez assurés que je suis toujours présente parmi vous pour vous guider et vous aider dans votre travail et votre sâdhanâ.*

 

 

Pour le moment, ce qui est important c'est de cultiver cet élargissement et cet approfondissement de la conscience qui te  

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permettront de sentir ma présence constante auprès de toi, la sentir d'une façon permanente et concrète qui t'apportera une paix immuable.

 

 

Gardez toujours cette perception de ma constante présence d'amour, et tout sera bien.*

 

 

Aie confiance, je suis près de toi.

Avec toute ma tendresse et mon amour.*

 

 

Aujourd'hui, pendant le pranâm, j'ai pu pénétrer le cœur de X. pour la première fois et une émanation de moi s'y est établie.*

14 juin 1932

 

Je suis heureuse de cet éveil de ta conscience. Il faut la laisser se développer de plus en plus afin que la lumière puisse pénétrer partout, même dans les coins les plus sombres.

Mon aide et ma protection sont toujours avec toi.

17 juin 1935

 

Mon aide est toujours avec toi pour t'aider dans ton progrès et ton travail.

Les difficultés que tu ne peux pas surmonter aujourd'hui seront surmontées demain ou plus tard.* 

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Je regarde toujours vers le haut. La Beauté, la Paix, la Lumière sont là. Elles sont prêtes à descendre. Alors aspire toujours et regarde là-haut, afin de les manifester sur cette terre.

Ne regarde pas en bas la laideur des choses de ce monde.

Chaque fois que tu te sens triste, regarde toujours avec moi vers le haut.*

 

 

Sois très tranquille et tu sentiras mon aide.*

 

 

Enfant, tu te plains de ne voir en moi qu'un ami... mais qu'y a-t-il de meilleur que d'avoir un ami qui sait, qui peut et qui aime.

21 septembre 1945

 

Mon enfant, je n'ai sûrement aucune intention de te quitter et tu n'as pas besoin de t'inquiéter ; tu dois savoir une chose, et ne jamais l'oublier : tout ce qui est vrai et sincère sera toujours préservé. Seul ce qui est mensonger et sans sincérité disparaîtra.

Dans la mesure où tu as sincèrement et véritablement besoin de moi, ce besoin sera satisfait.*

5 octobre 1955

 

Mon très cher enfant,

Nous, te quitter ? Tous ces propos sont simplement absurdes. Ce que tu es ou ce que tu n'es pas, je le sais mieux que toi; et je sais quels trésors se cachent derrière ce que tu appelles ton vital inférieur.

La seule chose vraie dans ce que tu dis, c'est que l'amour est dépourvu d'égoïsme et ne pose pas de conditions.

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Tel est l'amour que Sri Aurobindo et moi te portons.

C'est pourquoi nous n'écouterons jamais toutes ces absurdités et nous t'aimerons sûrement. ..

Viens à moi sans crainte. Je ne te gronderai pas et je ne te ferai pas "les gros yeux".* 

 

Mon très cher enfant,

Je m'en doutais, bien que tu n'en aies pas parlé, et la seule chose que j'ai regrettée c'est que tu n'aimes pas assez ta Maman et que tu ne lui fasses pas assez confiance pour lui parler franchement. Comment as-tu pu croire que cela pourrait changer quelque chose à mon amour pour toi ?

Maintenant, rien ne fait plus obstacle entre nous, entre X. et sa Maman, et si mon amour pour toi pouvait être plus grand, il le serait maintenant que tu m'as prouvé que tu avais pleinement confiance en moi.*

 

 

Rappelle-toi ce que Sri Aurobindo t'a écrit. Quand ces humeurs te viennent, pourquoi te sauver loin de Mère ? Au contraire, viens à elle et elle te guérira facilement. C'est en substance ce qu'il a dit.*

 

Ma très chère petite enfant,

Comme c'est triste que ma jolie ne soit pas bien ! J'espère que cela va mieux maintenant, mais reste tranquille et ne te soucie ni du travail ni de rien —  tu ne dois pas bouger tant que ce n'est pas complètement fini... Si tu-te sens tout à fait bien cet après-midi, viens et je serai très heureuse.

Avec tout mon amour et toute mon affection je suis près de toi et je te tiens dans mes bras et je prie pour que tu ailles bien, très, très bientôt.*

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Mon amour demeure près de vous avec toute son intensité. Et dans l'intensité de cet amour, j'ai ardemment prié, encore et encore, le Seigneur, en Lui demandant de déverser sur vous Sa Grâce et de vous rendre conscient de la Lumière et de l'Âme Divines qui sont en vous, de vous donner la réalisation suprême de Sa Présence.*

 

 

Que tous les nuages se dispersent, que toutes les attaches disparaissent, que tous les obstacles s'évanouissent, afin que vous puissiez goûter dans leur plénitude la paix et la joie d'être ici, si près de moi, dans la demeure du Seigneur.*

 

 

Je vous écris pour vous dire qu'il vous est sûrement possible de sentir chaque jour ma présence. Je suis avec vous si concrètement, je vous vois si clairement, nous parlons ensemble, nous contemplons ensemble l'harmonie d'un beau parc ; je vous explique et je vous montre comment toujours garder au-dedans de soi cette grande paix qui vous fait vivre dans l'éternité, au-delà de toutes les détresses humaines, dans la Présence (la Vérité) du Seigneur.*

 

 

J'ai reçu votre lettre. Ma sympathie la plus profonde est avec vous.

Nous devons prier pour que vienne le jour où la Lumière de Vérité réapparaîtra dans la conscience.  

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En attendant, mon amour et mes bénédictions sont toujours avec vous.*

 

 

Mon très cher enfant,

Mon amour demeure près de toi. Je prie constamment le Seigneur qu'il te rende conscient de Sa Présence en toi et, par là même, un avec moi.*

 

 

Toujours avec vous dans une paix et une lumière grandissantes.

En avant, toujours en avant dans l'amour et la joie et une paix qui s'élève toujours plus haut.*

 

Je me souviens de tous mes enfants également et je les aime également, même quand ils ne m'écrivent jamais  —  et il est répondu à toute prière sincère, même quand je n'écris pas moi-même. Aussi, ne t'afflige pas et garde ta bonne humeur.*

21 novembre 1962

 

Je pense que toujours, à tout moment, il y a quelqu'un, l'un ou l'autre, qui T'appelle et Tu réponds. Est-ce que. cela ne dérange pas Ton sommeil ou Ton repos ?

 

Nuit et jour c'est par centaines que les appels viennent  —  mais la conscience veille toujours et répond.

Ce n'est que matériellement que l'on est limité par le temps et l'espace.

3 janvier 1968

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X. est toujours présent dans nos pensées et vivant dans nos cœurs.

Pour la pensée le monde est petit, pour le cœur la distance n'existe pas.*

 

 

Les jours où il fait froid et l'on aime se couvrir les épaules avec l'amour de Mère.

 

 

S'il vous plaît, pensez à moi de temps en temps.

 

Pas plus que cela ? Je pense sûrement à vous plus souvent ! !

Avec mon amour et mes bénédictions.*

1970

 

"JE SUIS AVEC VOUS"

 

"Je suis avec vous." Qu'est-ce que cela veut dire exactement ?

Quand nous prions ou débattons intérieurement un problème, sommes-nous réellement entendus, toujours, malgré nos maladresses et nos imperfections, malgré même nos mauvais vouloirs et nos erreurs ? Et qui entend ? Toi qui es avec nous ?

Est-ce toi dans ta conscience suprême, une force divine impersonnelle, la force du yoga, ou toi, Mère dans un corps, avec ta conscience physique? Une présence personnelle qui est réellement au courant de chaque pensée et de chaque acte, et non quelque force anonyme? Peux-tu nous dire comment, de quelle façon tu es présente avec nous ?  

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On dit que Sri Aurobindo et toi formez une seule et même conscience, mais y a-t-il une présence personnelle de Sri Aurobindo, et ta présence personnelle, deux choses distinctes jouant chacune un rôle particulier?

 

Je suis avec vous parce que je suis vous ou vous êtes moi.

Je suis avec vous, cela veut dire un monde de choses, parce que je suis avec vous à tous les niveaux, sur tous les plans, depuis la conscience suprême jusque dans ma conscience la plus physique. Ici, à Pondichéry, vous ne pouvez pas respirer sans respirer ma conscience. Elle imprègne l'atmosphère presque matériellement, dans le physique subtil, et s'étend jusqu'au lac, à dix kilomètres d'ici. Au-delà, ma conscience peut se faire sentir dans le vital matériel, puis sur le plan mental et les autres plans plus élevés, partout. Quand je suis venue ici pour la première fois j'ai senti l'atmosphère de Sri Aurobindo, senti matériellement, à dix milles de la côte, des milles marins, pas des kilomètres. Ce fut soudain, très concrètement, une atmosphère pure, lumineuse, légère, légère, qui vous soulève.

Il y a longtemps Sri Aurobindo a fait afficher partout dans l'Ashram ce rappel que vous connaissez tous : "Agis toujours comme si la Mère te regardait, car en vérité elle est toujours avec toi."

Ce n'est pas une simple phrase, ce ne sont pas des mots, c'est un fait. Je suis avec vous d'une façon très concrète, et ceux qui ont la vision subtile peuvent me voir.

D'une façon générale, il y a ma Force qui est là constamment à l'œuvre et qui constamment déplace les éléments psychologiques de votre être pour les mettre en de nouvelles relations et vous préciser à vous-même les diverses faces de votre nature afin que vous puissiez voir ce qui doit être changé, développé, supprimé.

Mais en dehors de cela, il y a un lien particulier, personnel, entre vous et moi, entre tous ceux qui sont tournés vers l'enseignement de Sri Aurobindo et moi  —  et les distances ne comptent pas bien entendu, vous pouvez être en France, à l'autre bout du monde, ou à Pondichéry, ce lien est aussi vrai et vivant.  

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Et chaque fois qu'il y a un appel, chaque fois qu'il est nécessaire que je sois au courant pour envoyer une force, une inspiration, une protection ou autre chose, il y a comme un message qui me vient, tout d'un coup, et je fais le nécessaire. Ces communications m'arrivent à n'importe quel moment, évidemment, et vous m'avez peut-être vue plus d'une fois m'arrêter soudain au milieu d'une phrase, d'un travail, c'est que quelque chose m'arrive, une communication, alors je fais une concentration.

Avec ceux que j'ai acceptés comme disciples, à qui j'ai dit "oui", il y a plus qu'un lien, il y a une émanation de moi. Cette émanation m'avertit chaque fois qu'il est nécessaire pour me dire ce qui se passe. En fait je suis tenue constamment au courant, mais toutes ces choses ne s'inscrivent pas dans ma mémoire active, je serais débordée, la conscience physique agit comme un filtre ; les choses sont enregistrées sur un plan subtil, elles sont là à l'état latent, un peu comme une musique qui serait enregistrée sans être jouée, et lorsque j'ai besoin de savoir avec ma conscience physique, je me branche sur ce plan subtil et le disque se déroule. Alors je vois comment sont les choses, leur développement dans le temps, le résultat actuel.

Et si pour une raison quelconque vous m'écrivez pour demander mon aide et que je réponds "je suis avec vous", cela veut dire que la communication avec vous devient active, que vous êtes même dans ma conscience active, pour un temps, le temps nécessaire.

Et ce lien entre vous et moi n'est jamais coupé. Il y a des gens qui ont quitté l'Ashram il y a longtemps, en état de révolte, et pourtant je continue à être au courant, à m'occuper d'eux. Vous n'êtes jamais abandonné.

En vérité, je me sens responsable de tout le monde, même des gens que je n'ai rencontrés qu'une seconde dans ma vie.

Maintenant rappelez-vous une chose, c'est que Sri Aurobindo et moi nous sommes toujours une seule et même conscience, une seule et même personne.

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Seulement, quand cette force, ou cette présence qui est la même, passe à travers votre conscience individuelle, elle se revêt d'une forme, d'une apparence différente selon votre tempérament, vos aspirations, vos besoins, la tournure particulière de votre être. Votre conscience individuelle est comme un filtre, un orientateur si je puis dire, elle fait un choix et fixe une possibilité dans l'infini des possibilités divines. Au fond, le Divin donne exactement à chaque individu ce qu'il attend de lui. Si vous croyez que le Divin est lointain et cruel, il sera loin et cruel, parce que pour votre bien suprême il sera nécessaire que vous sentiez la colère de Dieu ; il sera Kâlî pour les adorateurs de Kâlî, et la béatitude pour le bhakta. Et il sera la Toute-Connaissance de ceux qui cherchent la Connaissance, l'Impersonnel transcendant de l'Illusionniste, il sera athée avec l'athée, et l'amour de celui qui aime. Il sera fraternel et proche, un ami toujours fidèle, toujours secourable, pour ceux qui le sentent comme le guide intérieur de chaque mouvement, de chaque minute. Et si vous croyez qu'il peut tout effacer, il effacera toutes vos fautes, toutes vos erreurs, inlassablement, et à chaque instant vous pourrez sentir sa Grâce infinie. En vérité le Divin est ce que vous attendez de lui dans votre aspiration profonde.

Et quand on entre dans cette conscience où l'on voit toutes les choses d'un seul regard, l'infinie multitude des rapports du Divin et des hommes, on voit comme tout est merveilleux, dans tous les détails. On peut regarder l'histoire des hommes et voir combien le Divin a évolué selon ce que les hommes ont compris, voulu, espéré, rêvé, et comme il était matérialiste avec le matérialiste, et comme il grandit chaque jour et se fait plus proche, plus lumineux, à mesure que s'élargit la conscience humaine. Chacun est libre de choisir. La perfection de cette variété sans fin des relations de l'homme à Dieu à travers l'histoire du monde est une merveille ineffable. Et tout cela ensemble, c'est une seconde de la manifestation totale du Divin.

Le Divin est avec vous selon vos aspirations. Ceci ne veut pas dire naturellement qu'il se plie aux caprices de votre nature extérieure   

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—  je parle ici de la vérité de votre être. Et encore, il se modèle parfois sur vos aspirations extérieures, et si comme les dévots vous vivez dans ces alternances d'éloignement et d'embrassement, d'extase et de désespoir, le Divin aussi s'éloignera de vous ou se rapprochera, selon ce que vous croirez. L'attitude est donc très importante, même l'attitude extérieure. Les gens ne savent pas à quel point la foi est importante, comme la foi est miracle, créatrice de miracles. Car si vous vous attendez à chaque instant à être soulevé et tiré vers le Divin, il viendra vous soulever et il sera là, tout proche, de plus en plus proche.

 

 

"ÊTRE PRÈS DE MOI"

 

Pour être toujours près de moi, réellement, effectivement, vous devez devenir de plus en plus sincère et franc, vous ouvrir à moi de plus en plus. Rejetez toute dissimulation et décidez de ne rien faire que vous ne puissiez me dire immédiatement.

 

 

Ne fais jamais que ce que tu pourrais faire devant Moi sans te sentir gêné, ne dis jamais que ce que tu pourrais Me répéter sans peine.

 

 

Sois très sincère et franc, n'entretiens rien en toi-même que tu ne pourrais me montrer sans crainte, ne fais rien dont tu aurais honte devant moi.* 

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Essaie d'être spontané et simple comme un enfant dans ta relation avec moi  —  cela t'épargnera beaucoup de difficultés.*

 

Sois simple,

Sois heureux,

Sois calme,

Fais ton travail aussi bien que tu le peux.

Demeure constamment ouvert à moi  — 

C'est tout ce qui t'est demandé.*

 

 

PROXIMITÉ PHYSIQUE

 

Que je te voie ou non, cela ne change rien à l'aide. Elle sera toujours là.*

 

 

Vous devez débarrasser votre mental de deux mensonges :

1) Ce que vous recevez de moi n'a rien à voir avec ce que les autres ont ou n'ont pas. Ma relation avec vous dépend de vous seul ; je vous donne selon vos besoins véritables et selon votre capacité. Même ici, vous étiez déjà seul avec moi ; s'il n'y avait pas les autres, vous ne recevriez pas davantage.

2) C'est une grosse erreur de croire que la proximité physique est la seule chose indispensable au progrès. Elle ne fera rien pour vous si vous n'établissez pas le contact intérieur, car sans cela, vous pourriez rester avec moi du matin au soir sans jamais me rencontrer vraiment. C'est seulement par une ouverture et un contact intérieurs que vous pouvez réaliser ma présence.* 

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Le retrait de la Mère¹ a soulevé une question très importante pour nous. Est-ce que cela. va accroître la distance physique qui existait déjà entre elle et la plupart des Ashramites ? Et comment les affaires de l'Ashram vont-elles être administrées sans sa direction constante ? Les intérêts véritables des sâdhaks ne vont-ils pas en souffrir pendant son retrait ? Va-t-elle continuer à prendre le même soin de nous qu'auparavant ?

 

Vous ne devriez pas oublier que chacun rencontre dans la vie l'expression exacte de ce qu'il est. La Grâce et les bénédictions sont toujours avec vous. Pas un seul jour, je ne me suis arrêtée de prendre soin comme d'habitude de ceux qui, dépendent de ma force.*

22 mai 1962

 

Faites votre travail  — je continuerai à vous inspirer et à vous guider sans cesse, et quand ce sera nécessaire, je vous verrai physiquement. Mais je travaille à réduire de plus en plus cette nécessité. Parce qu'il est indispensable, pour la perfection du travail, d'être capable de recevoir intérieurement cette direction.*

21 décembre 1964

 

Maintenant que vous êtes ici, la seule chose à faire est d'oublier le passé et de vous concentrer sur votre travail ici. Il est vrai que, pour le moment, je ne peux pas vous voir régulièrement, mais vous devez apprendre à obtenir le contact intérieur (c'est l'une

 

¹À partir du 20 mars 1962, la Mère est demeurée dans ses appartements du haut, à l'écart des activités habituelles qui permettaient à chacun de la voir régulièrement ; par la suite, elle a continué à recevoir certaines personnes, mais seulement sur rendez-vous.  

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des raisons principales de mon retrait) ; alors vous saurez que je suis toujours avec. vous pour vous guider et vous aider, et que nulle part ailleurs vous ne pourriez être dans de meilleures conditions qu'ici pour bien faire votre sâdhanâ.*

 

 

Il serait plus exact de dire que certaines pensées, certains sentiments et certaines actions éloignent les gens de moi, ou créent une séparation entre une personne et moi, en dépit de toute proximité physique.*

1er mai 1968

 

Nous avons l'impression d'être séparés de Ta. présence; mais cette séparation n'est qu'une illusion. N'est-ce pas, ma Mère ?

 

Il n'y a pas de séparation réelle, mais si la conscience prend une fausse attitude, elle se place dans une condition telle qu'elle a la sensation ou le sentiment de séparation.

 

 

Est-ce qu'il est indispensable d'avoir un contact physique avec Toi ?

 

Non, ce contact physique n'est pas indispensable. Certainement, pour ceux qui ont la vraie attitude, le contact physique aide le corps à suivre le mouvement de transformation, mais le corps est rarement en l'état d'en profiter.

Généralement, à l'anniversaire de la naissance, il est plus réceptif.

Septembre 1971

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Je ne mène plus une vie active ; si vous êtes ouvert, l'aide ne peut que venir.*

14 décembre 1972

 

RÔLE DU GUIDE

 

Si vous êtes tout à fait sincère, vous serez d'accord avec moi que ce dont vous vous plaignez ce n'est pas que je sois trop divine, mais que je ne le sois pas assez. Car si, dans mon corps physique, j'avais pris, par exemple, l'apparence tant aimée des anciennes traditions indiennes, comme ce serait commode ! Imaginez : si j'avais plusieurs têtes et beaucoup de bras, si je possédais le don d'ubiquité, quand X. vient me faire les ongles, et pour cela frappe à la porte sans cérémonie pour me faire savoir qu'elle est là (je ne peux pas lui dire de ne pas frapper car elle est très occupée), je pourrais lui envoyer une paire de mains pour qu'elle fasse son travail et, en même temps, rester dans ma petite chambre pour répondre à Y., qui est assise ici près de moi  —  comme ce serait bien !...

Alors, vous voyez, je crains d'avoir accepté d'être trop humaine, trop liée aux lois humaines de temps et d'espace, et par là d'être incapable de faire une demi-douzaine de choses à la fois!*

12 janvier 1932

 

Seigneur, je me plains de mes limites... Mais c'est à travers elles, grâce à elles qu'ils peuvent T'approcher. Sans elles. Tu serais pour eux aussi lointain, aussi inaccessible que si Tu n'avais pas revêtu un corps de chair.

C'est pourquoi chacun de leurs progrès représente, pour moi, une libération véritable, car chaque pas qu'ils font vers Toi me

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donne le droit de rejeter loin de moi une de ces limites, et de Te manifester plus vraiment, plus parfaitement.

Pourtant ces limitations auraient pu ne pas être nécessaires. Mais pour cela il aurait fallu ne garder près de nous que ceux qui ont eu l'expérience du Divin, ceux qui se sont identifiés à Toi, Seigneur, ne serait-ce qu'une fois, soit en eux-mêmes, soit dans l'univers. Car cette identification est la base indispensable de notre Yoga ; elle en est le point de départ.

17 juillet 1932

 

C'est leur formation mentale et vitale de moi qu'ils aiment, ce n'est pas moi-même. De plus en plus je suis mise en présence de ce fait. Chacun s'est fait à lui-même une image de moi conforme à ses besoins et à ses désirs, et c'est avec cette image qu'il est en rapport, c'est à travers elle qu'il reçoit le peu de forces universelles et une quantité moindre encore de forces supramentales qui réussissent à filtrer à travers toutes ces formations. Malheureusement, ils tiennent à ma présence physique, autrement je pourrais me retirer dans ma solitude intérieure et, de là, faire mon travail tranquillement et librement ; mais cette présence physique est pour eux un symbole et c'est pourquoi ils y tiennent, car, en fait, ils ont très peu de contact réel avec ce que mon corps est véritablement et avec la formidable accumulation d'énergie consciente qu'il représente.

Et maintenant, ô Force Supérieure, que Tu descends en moi et pénètres de plus en plus totalement tous les atomes de mon corps, la distance entre moi et tout ce qui m'entoure semble augmenter de plus en plus, et de plus en plus je me sens flotter dans une atmosphère de radieuse conscience qui échappe totalement à leur compréhension.

11 juin 1954

 

Puisque je n'aime que Toi, Seigneur, c'est Toi seul que j'aime en tous et en chacun ; et à force de T'aimer en eux, je finirai par les rendre un peu conscients de Toi.  

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Pour eux, le grand art est de savoir se laisser aimer sans préférence et sans obstruction ; mais, non seulement ils ne veulent être aimés qu'à leur manière, ils ne veulent aussi s'ouvrir à l'amour que lorsqu'il vient vers eux à travers l'intermédiaire de leur choix... et ce qui pourrait être fait en quelques heures, quelques mois ou quelques années, prend des siècles pour s'accomplir.

 

 

Après avoir établi un contact conscient avec chacun de ceux qui sont là, Je me fonds dans le Seigneur Suprême, et, alors, mon corps n'est plus qu'un canal à travers lequel Il déverse sur tous Sa Lumière, Sa Conscience et Sa Joie, selon la réceptivité de chacun.

 

 

Je prends le plus grand soin d'ouvrir votre porte au-dedans de vous tous, et que, si vous avez seulement un petit mouvement de concentration au-dedans de vous, vous n'ayez pas à faire ces longs stages devant une porte fermée qui ne bouge pas, dont vous n'avez pas la clé, et que vous ne savez pas comment ouvrir.

La porte est ouverte, seulement il faut regarder de ce côté-là. Il ne faut pas lui tourner le dos.

 

 

Je n'ambitionne pas d'être le Gourou de qui que ce soit. Il m'est plus naturel de me sentir spontanément la Mère de tous et de les faire avancer silencieusement, par la puissance de l'amour.*

19 septembre 1961

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Je n'ambitionne pas d'être le Gourou de qui que ce soit. Il m'est plus naturel d'être spontanément la Mère universelle et d'agir en silence par l'amour.

Mais puisque vous me posez la question, je vais répondre.

Quand vous avez commencé à faire usage d'un mantra, j'y ai mis un pouvoir pour le rendre efficace. Maintenant que vous m'avez dit quel est le mot de ce mantra, je confirme ce pouvoir.*

 

 

Puisque tu m'as conseillé de m'adresser directement au Suprême, comment conçois-tu ma relation avec toi?

 

N'es-tu pas le fils de la Mère universelle ?

25 juillet 1970

 

Jusqu'à présent, mon attitude spontanée était celle de la Mère suprême qui porte l'univers avec amour dans ses bras, et je m'occupais de chacun comme d'un enfant dont elle tolère tout également ; et tout ce que les gens ici faisaient pour me plaire, je le prenais comme un gage de leur amour et j'en étais très reconnaissante. Aujourd'hui j'ai appris que beaucoup, sinon la majorité, me considèrent comme leur Gourou, et qu'ils sont avides de me plaire parce que plaire à son Gourou est la meilleure manière d'acquérir des mérites sur le chemin. Et alors j'ai compris que le devoir du Gourou est de n'encourager en chacun que ce qui peut le conduire rapidement au Seigneur et servir Son But divin  —  et je suis très reconnaissante de cette leçon.*

 

 

Chacun doit suivre son propre chemin qui est nécessairement le meilleur et le plus rapide pour atteindre le but.  

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Comme il se trouve que je peux connaître le chemin, j'ai le devoir de le leur montrer.

 

 

Quand moi je dis que j'ai initié quelqu'un, je veux dire que je me suis révélée à cette personne, sans paroles, et qu'elle a été capable de voir, de sentir et de savoir Ce que je suis.

 

 

"FAITES COMME VOUS VOULEZ"

 

Je veux seulement ce que Vous trouvez le mieux.

 

Quand on me propose deux choses et qu'on me demande laquelle faire, je réponds "comme vous voudrez", quand l'une n'est pas mieux que l'autre.

17 janvier 1933

 

"Si vous voulez" implique évidemment qu'il y a risque que les conséquences de ce que vous voulez faire ne soient pas très bonnes pour votre sâdhanâ, mais aussi que vous n'êtes peut-être pas prêt pour faire le progrès nécessaire qui permettrait que vous ne fassiez pas ce que vous désirez faire.

29 mars 1933

 

Il semble que vous soyez beaucoup trop complexe et compliqué pour comprendre ma simplicité droite et directe. Quand je dis:

"c'est ce qu'il y a de mieux" je veux dire que c'est le mieux, et, par conséquent, que c'est la chose à faire. Et ce que j'appelle soumission,  

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ce n'est pas de répondre à mes projets par une contre-proposition, mais de les accepter de tout cœur.

Vous demandez la paix comme si je vous la retirais  —  mais quand je vous ai écrit avec les meilleurs sentiments de bonté, de confiance et de considération, "c'est la meilleure chose à faire", si vous m'aviez répondu aussitôt: "Oui, Mère, que cela soit fait", vous auriez certainement ressenti une plus grande paix en vous et même une douce joie.*

26 juillet 1939

 

Votre dernière lettre, en réponse à la mienne où je vous expliquais ce que je pensais faire, dit ceci : "Faites comme vous voulez. Mais puisque vous me demandez mon avis, je dois dire que c'est stupide. " Est-ce stupide parce que je me sens contraint par les circonstances ? Autre chose : pourquoi avez-vous omis ces mots qui me sont si chers, par lesquels vous terminez toujours : "Tendresse et bénédictions" ?

 

Mon "c'est stupide" recouvrait beaucoup d'aspects de la question, y compris le plus superficiel. Ce que vous suggérez  —  qu'il est stupide de croire les circonstances contraignantes quand elles ne le sont pas  —  en fait partie.

C'est à dessein que j'ai omis les mots "tendresse et bénédictions", parce que je ne souhaitais pas que vous pensiez que je bénissais votre entreprise (je ne la bénis pas) simplement parce que je la trouve stupide. Alors ne vous y trompez pas quand je termine par "tendresse et bénédictions". Ces mots sont pour votre âme dont vous n'êtes justement pas très conscient en ce moment, et non pour votre être extérieur.*

18 juin 1942

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